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Le sanctuaire d'Apollon Pythien à Delphes

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Sur les pentes de la montagne, les monuments antiques sont répartis le long de la voie sacrée. Il faut imaginer cette rue dallée bordée d'une accumulation d'édifices et de statues, consacrés par les cités, à la suite de victoires militaires. On voyait notamment des proues de navires, des chars, des boucliers... que chacun déposait ici avec ostentation.


Des origines mythologiques à Delphes

A l'origine, la déesse Gaia, la Terre, régnait et rendait des oracles dans ce lieu connu sous le nom de Pytho. Mais un jour, Apollon arriva par la mer sous l'apparence d'un dauphin (delphis), et le lieu s'appella désormais Delphes. Le dieu combattit et tua le serpent Python. «Pres d'une source aux belles ondes, le Seigneur, fils de Zeus, tua de son arc puissant le dragon femelle, la bête énorme et géante, le monstre sauvage qui, sur la Terre, faisait tant de mal aux hommes, tant de mal aussi à leurs moutons aux pattes fines...». Le mythe symbolise la lutte entre Apollon, dieu de la Lumiere, et Python, serpent appartenant au monde souterrain, le domaine des ombres. En souvenir de cet exploit, Apollon fonda les jeux Pythiques, et consacra dans le sanctuaire un trépied. C'est sur celui-ci que la Pythie rendait les oracles en mâchant des feuilles de laurier, l'arbre consacré à Apollon (voir «Daphni») Tres vite, Delphes devint un grand centre religieux, administré par une confédération composée des représentants de douze régions de la Grece septentrionale. Tous les huit ans, on c~lébrait des jeux qui commémoraient la victoire d'Apollon sur Python; un drame sacré figurait la lutte du dieu contre le monstre; des concours musicaux avaient lieu dans le théâtre (5 000 places); enfin des jeux gymniques et hippiques se déroulaient sur le stade.


La Pythie fut d'abord choisie parmi les jeunes filles de la région, mais ensuite cette fonction fut remplie par des femmes d'âge mur, connues pour leur vie exemplaire et pour leur sagesse.

Pour consulter la Pythie, il fallait en premier lieu se purifier à la fontaine Castalie, puis acquitter une taxe sacrificielle, et enfin offrir un animal en sacrifice. Si celui-ci était reçu de façon favorable, la personne était introduite dans le naos, et posait la question à laquelle la Pythie, invisible, répondait en vers ou en prose. Ensuite, on s'adressait à des spécialistes, les exégetes, qui interprétaient le sens caché de la réponse. Les particuliers n'étaient pas les seuls à venir à Delphes, les cités prenaient aussi conseil aupres de l'oracle: à l'époque archaÏque, les questions portaient surtout sur la fondation des colonies, plus tard, elles concernaient les guerres. Ce sanctuaire eut une influence tres importante dans tout le monde méditerranéen: les représentants des cités ne manquaient jamais d'interroger l'oracle au sujet de la fondation des temples.

L'oracle donnait des conseils pour la vie morale des personnes et insistait sur la purification pour échapper à un châtiment du au destin. C'est ainsi qu'Oreste vint se purifier à Delphes, pour se laver de son parricide.

On franchit le mur d'enceinte devant l'agora aménagée à l'époque romaine, et l'on suit la voie sacrée, qui était bordée près de l'entrée d'ex-voto érigés par les cités rivales; il s'agissait surtout; de statues posées sur des socles. Le long du tournant, les cités avaient bâti des trésors; ces édifices de taille modeste abritaient les offrandes les plus précieuses. Sur la gauche, on passe devant les fondations du trésor de Sycione, de ceux de Siphnos, de Thèbes; celui des Athéniens est le seul qui ait pu être reconstitué. Il fut édifié, en marbre de Paros, avec le butin pris à Marathon.

Le temple d'Apollon se trouve sur une terrasse, soutenue par un magnifique mur, couvert d'inscriptions qui sont pour la plupart des actes d'affranchis. Plusieurs édifices se sont succédés à cet emplacement, le plus ancien remontant au VII siècle J.-C., et le dernier reconstruit après le séisme de 373 avant J .-C. Ce temple dorique présentait six colonnes en façade et quinze colonnes sur les longs côtés. Il contenait l'omphalos (conservé au musée).

C’est ici que l'on venait interroger la Pythie, après avoir sacrifié un animal, sur le grand autel situé devant l'entrée du temple.

Par l'escalier on parvient au théâtre, édifié au IVe av J.-C. et remanié à l'époque romaine. Ne manquez pas de vous retourner, et de regarder le paysage : à gauche, les falaises et la gorge de Castalie, à droite, une mer d'oliviers couvre la vallée de Pleistos. Sur la gauche du théâtre, le chemin monte au stade construit au IIIe siecle av. J .-C; sur les gradins, 7 000 spectateurs pouvaient prendre place. La piste est large de 25 m et longue de 178 m.

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